C’est l’histoire d’un renard nommé Renard, et de son étoile nommée Etoile. Renard est tout petit, dans une forêt si grande. Mais il a son Etoile. Elle le guide, l’éclaire, lui procure la joie et la sérénité. Quand Etoile disparaît subitement, Renard se réveille dans un monde obscur, extérieur, indifférent.
Coralie Bickford-Smith est graphiste aux éditions Penguin. Après avoir somptueusement illustré la couverture de nombreux titres, voici sa première oeuvre personnelle.
La prose est la même que celle qu’on aime dans
Le Petit Prince : simple, poétique, elle a quelque chose de direct, de
spontanément sensible pour chacun. D’une efficacité folle, comme un
conte. Il parle d’amitié, de quête de soi, certes, mais aussi de dépendance, d’abandon, de l’expérience de l’
altérité.
Et le graphisme… “J’aime travailler les motifs. Il y en a beaucoup dans mon livre” nous confie l’auteur. Quelques couleurs, une ligne épurée. Et beaucoup de
motifs.
De ceux qui font la richesse de l’Art Nouveau, mais jouant cette fois le rôle principale de l’image. Et avec la même économie du
plein et du vide.
Loin des albums jeunesse souvent séduisants mais parfois anecdotiques,
Le Renard et l’Etoile m’a immédiatement interpellée. Je ne me lasse pas de lire et regarder ce petit chef d’oeuvre.